Je suis choquée...

Comme tous les soirs j'ouvre mes mails. J'en reçois énormément et il me faut pas mal de temps pour tout lire et éventuellement répondre. Mais ce soir je viens d'être choquée par une vidéo que m'a adressée un de mes correspondants et qui s'appelle DouceFrance.

On parle beaucoup de la violence mais qu'est-ce que la violence ?  "Force exercée par une personne ou un groupe de personnes pour soumettre, contraindre quelqu'un ou pour obtenir quelque chose."

Vu sous cet angle, on n'imagine pas réellement ce qu'est la violence mais dans cette vidéo, je l'ai vue, je l'ai sentie, je l'ai prise en pleine face.

Une grand-mère attend avec son panier à roulette, lorsqu'un jeune homme s'approche d'elle, la frappe. Elle tombe au sol, il lui arrache son sac et continue à lui donner des coups de pieds alors qu'elle est allongée sur l'asphalte. L'image est furtive mais elle est restée gravée dans mon esprit. Pourquoi ??? pourquoi continuer à la frapper au sol ?  Je ne comprends pas, il a le sac en main mais il continue, il s'acharne. C'est les larmes aux yeux que j'ai continué à dérouler le film qui montre essentiellement des batailles de rues lors des voitures incendiées à Paris. Cette image glissée au milieu n'était probablement pas là par hasard.

Je suis révoltée depuis longtemps contre la violence, que pouvons-nous faire contre cette bétise, cette lacheté, ce non-respect de la vie humaine. Comment des jeunes gens peuvent-ils en arriver là ? Comment sont-ils capables de n'avoir plus de coeur au point de frapper un innocent, au point de frapper ou tuer un enfant, au point de violer, de tuer,au point de brûler un chien pour le plaisir.   Comment des esprits saints sains peuvent-ils faire preuve d'autant d' inhumanité ??

Et qu'on ne vienne pas me dire les pauvres, la vie, l'argent !!!! ceci n'explique pas cela, ceci n'explique pas l'immonde, l'inconcevable.

Je suis issue d'une famille d'immigrés espagnols. Mes grands-parents en ont bavés pour se faire une place dans la société. Mon grand-père a travaillé comme un forcené acceptant n'importe quel travail. Se démenant devant des fours dans une acierie, construisant des mûrs par tous temps, se rendant à son travail en vélo sous la pluie et sous la neige, ma grand-mère a fait des ménages dans les hôtels, des chambres de gens fortunés mais jamais, au grand jamais, l'un ou l'autre n'aurait volé. Mon père était maçon puis ouvrier dans une usine et là aussi, nous n'avions pas grand chose pour vivre mais jamais il n'aurait volé ou violenté une personne pour assouvir sa colère contre la société. Il était syndiqué, il faisait grève, il manifestait mais jamais il n'a mis le feu à une voiture.

On va me dire que les temps ont changés, ce qui m'inquiète c'est que les esprits changent aussi. Ces jeunes sont la France de demain, que faire pour qu'ils comprennent qu'ils sont des citoyens et que des citoyens doivent se respecter entre eux, ne pas tout attendre de la société... Et même si souffrance il y a, on ne s'attaque pas à une pauvre vieille sans défense comme on ne s'attaque à rien... Ce n'est pas la guerre non de ... !!!

Peut-être n'ai-je pas tout compris de la nature humaine ?

Comments

[Christine]

Quand je vois le découragement des professeurs (de nombreux blogs existent) devant le comportement de leurs élèves je doute que certains aient suffisemment la fibre solide pour tenir le choc.
Comme tu le dis, aimer avec justesse est une infime partie des solutions à mettre en oeuvres mais c'est une partie importante.
Cependant je ne pense pas que tous les cas de violence soient à mettre sur le compte de la société. Les "bandits" ont toujours existé quelle que soit leur éducation et profite de la colère des autres pour se manifester et créer ce climat de trouble et cette réputation qui retombe sur tous les autres. La loi du plus fort doit être combattue avec vigueur si l'on veut réussir...

[Alainx]

Christine, je n'ai pas un seul instant supposé un quelconque racisme dans tes propos, ni chez toi en général (je tenais à le préciser si ce que j'ai dit pouvait laisser penser autrement).

Sinon, je pense en effet que c'est une question d'éducation à repenser, non pour en revenir à des temps anciens, mais pour réajuster ce qui doit l'être de la relation enseignant/enseigné, maitre/apprenti, parents/enfants etc....
Cesser de confondre tous les plans, dans une sorte de guimauve égalitariste et relativiste.

Et puis aussi... aimer avec justesse...

[cassy]

Moi j'ai l'impression que la violence est banalisé, par les médias, par la télé, par certains discours politique eux mêmes violents. Et je me demande pourquoi la violence est devenu un moyen d'expression.
Il y a une chanson de Benabar qui dit que lenfant qui pleure, qui souffre parce qu'il est moqué et rejeté, ne sait pas qu'un jour lui aussi, à un moment donné, il passera de l'autre côté de la barrière et deviendra lui même bourreau, à différents degré.
Voilà, si au lieu de crier au scandale, au dégoût face à ses actes de violense, impardonnables cela va de soit, on remettait en question l'éducation, le contexte social, le rôle joué par tous les acteurs de la société, peut être enfin arriverions nous à amorcer une solution.

[Christine]

@Dino, je pense que les parents aussi aurait besoin d'être éduqués mais peut-on les blâmer ? Ces jeunes seraient-ils d'après vous totalement irrésponsables de leurs actes ? Ce jeune homme qui frappe cette vieille dame est-il donc si inconscient ? Je ne sais plus quoi penser vraiment. Même dans mon village il y a des jeunes violents, pourtant nous sommes loin de toutes cités. Mais il est un fait que la violence doit être plus présente chez les jeunes chômeurs par exemple que chez ceux qui ont un travail. Sujet difficile...

[Dino]

Corrigez-moi si je me gourre: Il y a déjà une génération de ça, tout le monde chantait quelque chose comme "We don't need no education" (nous n'avons pas besoin d'éducation). À mon avis, la violence que nous connaissons actuellement est le résultat de cette "Non-Éducation", soit dans les écoles, soit dans les foyers. Et le seul paliatif serait octroyer de l'éducation gratis et à n'en plus finir à tous les marmots d'aujourd'hui.