Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vie de femme
Archives
Vie de femme
17 juin 2006

Tristesse ou dépression ?

Je me suis souvent posé la question. Ce que je ressens quelquefois est-ce  tristesse ou dépression. En clair, faut-il que je me soigne ou pas ? De nos jours, il semble que la tristesse ne soit plus acceptée, ne soit plus comprise. On ne sait plus vivre une tristesse, on ne l'accepte pas, on ne la supporte pas. Ça fait mal et quand on a mal on prend des médicaments pour calmer la douleur. Ce qui est bon pour une douleur physique ne l'est pas forcément pour une douleur morale.

J'ai lu cette intro de Michelle Larivey :

"La tristesse fait souvent peur. Pas seulement à celui qui la vit mais à l'entourage et même à certains professionnels de la santé. Cette émotion est synonyme de souffrance et il est difficile de la tolérer quand elle n'a pas de sens. Mais la tristesse a une utilité réelle: c'est la porte d'entrée vers l'identification de besoins affectifs "en souffrance".

Contrairement à la croyance populaire, la tristesse ne conduit pas à la dépression. Mais si elle est continuellement avortée, par contre, elle peut y mener. Et si on se trouve sur le chemin de la dépression il est important de ressentir à fond sa tristesse car c'est elle qui nous indiquera la direction pour en sortir."

Il m'arrive assez souvent d'être triste, sans raisons apparentes mais il est vrai qu'en fouillant un peu au fond de moi, je trouve, je découvre ces raisons. Il n'y a pas forcément de solution si ce n'est un travail sur soi pour dédramatiser. J'ai souvent remarqué qu'en identifiant les raisons, qui sont souvent nombreuses et qui se cumulent pour déclencher cet état, en les listant, en les posant dans une balance, en rédigeant un planning en se disant : celle-ci sera réglée dans 3 jours, l'autre dans 1 mois, j'arrivais à retrouver un certain bien-être.

Quand à la tristesse liée à la perte d'un être cher, il faut savoir pleurer toutes les larmes de son corps s'il le faut, ne pas les retenir. C'est souvent ce que l'on fait, par pudeur, comme si la tristesse ne devait pas être montrée, comme s'il fallait toujours rester digne. Alors on accumule et on descend lentement vers un trou noir dont il sera difficile de remonter.

Lorsque je suis triste et cela m'arrive assez souvent pour des raisons que mon blog explique largement, je pleure, mais je pleure seule, lorsque je suis au volant de ma voiture. Souvent il m'arrive d'avoir les larmes aux yeux, le temps du trajet qui me sépare de mon domicile. Ces larmes sont peut-être la conséquence d'une dure journée dont la fatigue morale et physique doit être évacuée.

Mais le fait de pleurer au moins une fois par jour, est-ce normal ? Cette tristesse qui va et vient n'est-elle pas chez moi un signe avant-coureur de dépression ? Où est la réponse ?

"Mais la tristesse a une utilité réelle: c'est la porte d'entrée vers l'identification de besoins affectifs "en souffrance". "

J'ai un début de réponse, ce besoin affectif non assouvi. Cette solitude du coeur à laquelle j'ai du mal à m'habituer. Depuis l'âge de 18 ans, j'ai toujours eu un compagnon de route, je n'ai jamais été seule comme aujourd'hui et surtout je n'ai jamais été seule aussi longtemps (1 an). Pour certains cela peut paraître peu mais pour moi c'est beaucoup. Pourtant cette solitude est aussi volontaire comme si j'en avais besoin, comme si elle allait m'apporter l'autonomie dont j'ai besoin pour mieux vivre une relation prochaine et possible. Je ne veux pas vivre une histoire d'amour parce que je me sens seule, je veux vivre une histoire parce que je serais amoureuse et que j'en aurais, cette fois, la certitude simplement parce que l'autre ne sera pas là pour combler un manque affectif mais parce que je l'aurais désiré. Alors la solitude ne me fera plus peur, je l'aurai apprivoisée définitivement et je serai sûrement plus forte. Je n'aurai plus peur de perdre l'autre. Quel challenge ! mais quelle satisfaction au bout du compte...

Publicité
Commentaires
C
Oui c'est vrai Nada, il est encore petit, 77 pages c'est faisable mais attention, il contient du X ;-))donc il faut que tu ais au moins 18 ans pour le lire... je taquine ;-)
Répondre
C
" sans vous replonger dans la totalité du blog "<br /> <br /> J'ai lu avec intérêt ta nouvelle entrée, et bien sûr que je ne peux pas lire tout en peu de temps, mais la totalité ud blog ne me fait pas peur. :o))))
Répondre
C
Ton commentaire m'amène une réflexion. En fait intérieurement, je ne veux pas renoncer à cet amour que je ressens pour lui, je souhaite simplement le transformer un peu, le tailler , le plier jusqu'à ce qu'il prenne une forme qui me fera moins mal et j'y parviens petit à petit. <br /> J'ai renoncé au contact physique avec W parce que je sais que je mettrais le doigts dans une relation encore plus difficile à vivre : l'appel du corps...comme un aimant auquel il faut résister et que je ne ressens pas aujourd'hui. La peau a une mémoire. J'en sais aussi quelque chose... <br /> Vous m'avez convaincue sur l'utilité d'aller voir un psychologue. Je vais essayer...je vous raconterai.<br /> Dans un prochain message, je vais faire un résumé rapide de ma vie, ça m'aidera peut-être et vous permettra aussi à vous (n'est-ce pas Nada ?) sans vous replonger dans la totalité du blog de comprendre aussi peut-être ma tristesse accumulée...qui sait si mon psy n'est pas ici ? ;-)))
Répondre
C
Nicky, tu dis prendre des antidepresseurs depuis des années. Je sais, pour en avoir entendu parler, que la dépression peut être passagère mais qu'elle peut être aussi une maladie difficile à soigner. Tu sembles avoir tout pour être heureuse dans le présent, pourquoi le passé gacherait-il cet instant ? Cultive ton magnifique jardin et vire les fleurs fânées...Je sais que c'est facile à dire. <br /> Peut-être as tu raison lorsque tu dis que je trouverais le bonheur dans l'amour mais je souhaiterais le trouver "sans" avant d'entamer une histoire sérieuse et durable. Savoir que l'on peut aussi être heureux sans amour avec un grand A,je précise, est important pour la suite de l'aventure d'une vie de femme. <br /> <br /> Nada : lire ton comm m'a fait du bien car il reflête ce que j'ai pensé. J'ai envoyé un mail, un jour, à W, en lui disant qu'après tout je ne vois pas pourquoi je m'interdirais de lui dire "je t'aime" puisque je lui avait déjà dit ces mots et lui aussi avant qu'il ne reprenne sa vie de couple. Donc, je n'ai rien à me reprocher à continuer ;-)j'étais là avant. J'ai précisé que je lui écrirais tout ce que j'aurais envie d'écrire, sans interdits. La source se tarira peut-être d'elle-même. <br /> "Renoncer au renoncement" : J'ADORE cette expression ;-, je n'y avait pas pensé. C'est peut-être le seul renoncement dont je suis capable ;-).<br /> Pour l'instant j'essaie de vivre ma vie de solitaire, faire les rencontres dont j'ai envie, voir W de temps en temps, profiter de nos échanges enrichissants, et laisser faire le temps sans m'imposer d'interdits sauf celui de sauter sur W lorsqu'il vient chez moi ;-). Ca brasse pas mal tout ça mais il faut que j'apprenne à gérer. Quant à imaginer qu'un jour peut-être ... non ! je suis réaliste même si la réalité fait mal. Je ne veux pas construire ma vie sur des "et si" et des "peut-être".<br /> <br /> Ségolène, je te lis chaque jour et te remercie pour la richesse de tes messages. En fait, lorsque je dis dédramatiser c'est parce que j'ai déjà explicité l'origine ou les origines de ma tristesse qui reste passagère, comme une soupape. C'est ainsi que je la ressens mais je vais tenir compte aussi de ton conseil et je pense que l'avis d'un professionnel me fera du bien mais sans traitement chimique auquel je m'opposerais. Je vois trop de personne autour de moi qui n'en sortent plus.
Répondre
I
En lisant le terme de "renoncer", je vois le "non" qu'il contient. Cette négation n'est-elle pas négation de soi ? La "raison" n'est-elle pas une contrainte que l'on s'impose, essayant de tordre sa pensée en niant des sentiments ?<br /> <br /> Et s'il fallait opter pour le oui ?<br /> <br /> Dire "oui" à ce qui arrive.<br /> C'est à dire accepter.<br /> <br /> Ce qui est bien différent de renoncer...<br /> <br /> Accepter que cet amour pour W soit tel qu'il est. Accepter qu'il ait une autre dimension. le voir non comme un amour "interdit", mais comme un amour différent. L'amour peut exister de bien des façons...<br /> <br /> Et pour ce qui concerne les larmes, la tristesse... est-ce un état que tu acceptes pleinement ? Si tu en souffres, tu peux te faire accompagner par quelqu'un dont c'est le métier. Tu parles souvent de la tentation d'aller voir un psy, et tu sais que c'est une clé pour découvrir les réponses qui sont en toi...<br /> <br /> Là aussi, il y a peut être de la peur.
Répondre
Derniers commentaires
Publicité
Newsletter
Publicité