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Vie de femme
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Vie de femme
13 mai 2007

80 ans, la pêche...

fl1Même à 80 ans, les femmes restent des fleurs aux couleurs chatoyantes.


Hier j'étais invitée. Bizarrement j'étais, avec ma belle-soeur, l'une des plus jeunes de l'assemblée. Finalement je me sentais bien dans ce nouveau rôle de petite jeunette que j'ai déjà connu, il y a bien longtemps de cela.
L'une de mes mamies, amie de ma mère depuis longue date et vedette dans la série des Taximamies, fêtait ses 80 printemps.
Nous étions une vingtaine dans la petite salle louée pour l'occasion. Mon grand frère, toujours le même, faisait office de disc jockey.
Tout était parfaitement préparé. Deux jours auparavant une merveilleuse sangria avait été élaborée, par lui également, avec soin. C'est l'une des meilleures que j'ai eu l'occasion de goûter. Trop de boissons s'appellent Sangria simplement parce qu'on a pris soin de mélanger les ingrédients. Mais la Sangria, ce n'est pas que cela, c'est aussi le goût délivré par les fruits et pour cela, il faut du temps, il faut laisser macérer au minimum une journée entière.
La petite fête commençait par un apéritif copieux. Il y avait déjà une ambiance très chaleureuse lorsque je me suis pointée avec mes fleurs, une petite composition dans un très joli vase. Je fus accueilli par d'immenses sourires, mes mamies en premier bien sûr qui s'écrièrent "ah te voila toi !" et ma mère qui semblait soulagée que, cette fois, je ne sois pas en retard. Notre hôte me lança un regard froid "J'AI DIT PAS DE CADEAU !" et moi de répondre avec un sourire moqueur "JE N'AI PAS D'ORDRE A RECEVOIR DE TOI !" et nous partîmes à rire.
Je ne connaissais pas tout le monde mais je fis rapidement le tour pour saluer les invités et couples présents.
Marie, dont c'était l'anniversaire, commença à servir la sangria puis fut aidée par la fille de Wanda, présente aussi. Nous entonnâmes un "joyeux anniversaire" tous en coeur et passâmes à table où de petites pizzas, quiches, canapés et charcuterie nous attendais. Tout avait été fait dans les règles de l'art.
Après un verre se Sangria, je me sentais heureuse d'être là, même avant d'ailleurs. Il y avait tellement de chaleur dans tous ces regards que mon coeur refroidi en fut instantanément réchauffé.
La musique allait bon train et je ne manquais pas de rejoindre mon frère derrière son pupitre virtuel pour choisir quelques musiques des années 80 que j'adore.
Nous avons beaucoup dansé, j'ai appris le jerk aux mamies, nous avons aussi chanté avec le book de chorale que certains avaient amené.
Puis, vers la fin de l'après-midi, après la pièce montée et le champagne, nous avons tout rangé, nettoyé et ramené le surplus de nourriture dans nos voitures jusque chez Marie. Elle semblait soulagée que la journée se termine mais que surtout, tout le monde participe au rangement. En un clin d'oeil, tout était nickel, la salle semblait n'avoir jamais reçu cette sympathique petite fête.
La soirée se termina au casino d'Allevard, où nous nous retrouvâmes toutes l'équipe. Les hommes semblaient éteints. Ils étaient quatre mais je ne les ai pas vus participer ni s'amuser autant que leurs épouses. L'un d'eux est même parti immédiatement après l'apéritif, se sentant mal et fatigué. Seul mon frère faisait le pitre avec moi.
Pourquoi les hommes ne s'amusent-ils pas autant que nous ? Je me suis toujours posé la question comme si danser et s'amuser était un "jeu de filles" et qu'ils se sentent exclus.
J'ai passé une excellente journée et je suis heureuse de vous la faire partager. J'avoue d'ailleurs être un peu courbaturée aujourd'hui d'avoir enseigné la danse du ventre à mes mamies en leur disant "Aller ! On affine la taille, on bouge les hanches... " Et ça partait dans des éclats de rires.
Ca m'a fait un bien fou de faire la folle...

 

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Commentaires
C
Elles t'en donneront avec plaisir, j'en suis sûre ;-))). La recette est de garder un esprit jeune, de savoir s'amuser, rire de tout et surtout de soi-même. Bisous à toi
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D
C'est bien ce que j'avais compris. J'insinuais qu'elles pourraient me donner des leçons, vu que je commence à perdre ma joie de vivre. Bises.
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C
Cher à mon coeur... J'espère bien un jour que tu laissera pour quelques jours ton Brésil pour venir nous faire gouter cette sangria gitane et je suis sûre que mes mamies apprécieront, d'autant qu'au moins deux d'entre elles parle l'espagnol couramment ;-) <br /> Quand à la pêche, ce n'est pas du poisson qu'elles vont chercher, mais la joie de vivre ;-) <br /> Bises à toi mon Dino
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D
Bien que tu aies deux générations de tradition de sangría dans ta famille, son secret, moi, je le détiens depuis 1961, quand il me fût confié par Antonio Heredia Heredia, un ami, "gitano auténtico", du Sacromonte à Grenade, chez qui j'avais habité quelque temps et qui m'avait appris, en plus, "tocar palmas" et quelques refrains de Peteneras et Alegrías... <br /> Si jamais je débarque en France, je te ferai une sangría à la gitane. Mais, en revanche, une de tes mamies octogénaires devra m'apprendre à pêcher parce que moi, les poissons, quoique grec méditerranéen, je ne sais que les manger et non pas les attraper. Bises.
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C
Quel dommage... il n'en reste plus une goutte. Je peux te dire que les mamies ne s'en sont pas privées et moi non plus d'ailleurs ;-)) De plus, j'ai pris des nouvelles le lendemain, elles étaient en pleine forme en train de taper le carton ;-))
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