J'ai
toujours été fascinée par la science et toutes les études et expériences en
quelques matières que ce soit ont toujours capté mon intérêt.
J'ai donc regardé cette semaine, l'émission sur le cerveau mais comme xuan-lay
l'indique dans une entrée très intéressante (c'est un petit génie ce garçon...),
j'ai été un peu déçue qu'on n'aborde pas les méthodes permettant de stimuler
notre intellect.
Cette émission montre quand même que de nombreuses recherches sont en cours
pour soigner les maladies du cerveau. Mais quelle complexité !
J'ai apprécié la participation de Jean Reno que j'adore ainsi que celle de
Florence Foresti qui se retrouve, à l'issu de son test, avec un QI
supérieur à 130.
Mais le QI n'est pas tout. Il ne donne pas la solution à tous les problèmes. Il
est composé d'un amalgame de possibilités intellectuelles mais ne prend pas en
compte le côté émotionnel. Je pense qu'un test QI prendrait toute sa dimension si on y ajoutait une petite dose de stress. Il me semble évident qu'un test réalisé dans des conditions difficiles ne donnerait pas le même résultat. Un être se révélant très intelligent dans un milieu protégé pourrait s'avérer très bête dans un milieu grouillant de monde, avec des personnes en face de lui qui lui parlent ou qui l'agressent moralement. Je conclus cela de ma propre expérience. J'ai fait un test QI dans les conditions définies et il s'avère que je suis au dessus de la moyenne et pourtant, dans une situation de stress mon intelligence se barre, ma réflexion est anéantie et je me retrouve incapable de soutenir une discussion pour laquelle je sais avoir tous les arguments contradictoires quelque part dans un tiroir qui ne s'ouvre plus.
Ce qui inquiète c'est qu'un grand criminel peut être considéré comme un
génie... On a montré un ordinateur battant le champion du monde aux échecs. Ca
fait peur non ? Cela m’a rappelé le film 2001
Odyssée de l’espace, où AL, un ordinateur prend les commandes d’un engin
interplanétaire et élimine un par un l’équipage.
Je reste
persuadée que les émotions que l’on ressent, timidité, non confiance en soit sont des freins au
développement de notre intelligence. J'en fait souvent l'expérience dans chacune des occasions où il m'est donné de m'exprimer en public.
Le « peut
faire mieux » que j’ai toujours retrouvé sur mes cahiers de classe, je le
vis aujourd’hui encore. Ma réserve à affirmer mes convictions, mon manque d’assurance
font que je n’ose pas m’avancer, je n’ose pas proposer mes idées même si au
fond de moi, je suis persuadée qu’elles sont bonnes. C’est là que le bas blesse
depuis longtemps. S’affirmer pour ce que l’on est, ne pas avoir peur du regard
des autres est une pierre de plus à l’intelligence. Il m’arrive de perdre
complètement pied dans certaines situations où je ne parviens plus à aligner
mes idées, où je me retrouve dans un néant total, égarée et perdue. L’image que
je donne de moi à cet instant n’est pas celle que je souhaiterais renvoyer et
cette simple phrase montre à quel point l’image est importante pour moi. Le
voila le frein. Les personnes qui avancent sont celles qui n’ont que faire de
ce que l’autre reçoit. Elles sont elles-mêmes en toute situation, ignorant le
regard des autres. Cette force, j’aimerais l’avoir aussi. Mais comment sortir d’un
carcan éducatif de longue date où le regard des gens était très important.
Encore aujourd’hui il m’arrive de reprendre ma mère lorsqu’elle me dit « ils
vont penser ceci » où « ils vont dire cela ». Je lui réponds, contrariant volontairement mes propres pensées comme pour me convaincre moi-même : "On s'en fout de ce que pense les gens, ils n'ont rien à te dicter et encore moins de leçon à te donner!". Un petit exemple : lorsque ma mère vient chez moi et que par exemple la pelouse prend des airs de forêt vierge, elle me dit "tu devrais arranger un peu ton jardin, que vont penser tes voisins". Cette seule petite réflexion me donne envie de ranger ma tondeuse et de ne plus rien faire dans le jardin car enfin c'est mon jardin et je ne le bichonne surement pas pour les autres. Ce sont les
phrases qui ont bercé mon enfance. Ne rien faire qui puisse amener un jugement
négatif sur nous ou à l'inverse, tout faire pour amener une image positive, le paraître. Alors cette image de gentille petite fille, que je devais
toujours avoir à l’esprit, a été un frein évident dans mon évolution. En fait,
je me rends compte que j’ai été élevée dans une humilité totale. L’autre
semblait toujours supérieur à moi dans la mesure où il ne fallait pas le
décevoir, je l'acceptais et je l'accepte encore aujourd'hui.
Pour en
revenir au cerveau, il est la pièce maîtresse de notre petit corps. Il commande
tout, gère tout, solutionne tout ou presque. Il semble qu'il ne soit pas
utilisé à sa pleine potentialité mais l'émission ne disait pas comment bien utiliser
cet organe majeur.
Pour ma part, je reste persuadée que je ne pourrais travailler réellement mon intelligence que lorsque je serais, si un jour cela se produit, débarrassée de ce côté miroir que j’attends des autres. Un génie n’attend rien des autres, il s’impose aux autres.
Cette émission m'a aussi permis de comprendre mécaniquement le petit épisode de l'"homme au piano". Cet homme a éveillé en moi des sentiments, des sensations. Elles ne furent pas immédiates mais mon cerveau a augmenté semble t'il un taux d'hormones dont je ne me rappelle pas le nom mais qui sont des drogues dans certains cas. Par ailleurs, ce même taux implique une diminution de l'énergie que déploie notre cerveau à juger l'autre.
Je l'ai rencontré le lundi, ça n'a pas été le coup de foudre mais les choses se sont matérialisées petit à petit dans ma tête et dans tout mon corps. Je me suis retrouvée, le lendemain, en manque. J'avais besoin que mon cerveau maintienne ce taux d'hormones ce qui fait que je me suis retrouvée dans un mini état dépressif, comme une droguée. Il a fallut plus d'une semaine pour que ce manque se fasse moins sentir et aujoud'hui, même si j'apprécierais de le revoir à nouveau, égoïstement, juste pour avoir ma dose... je me sens mieux, je ne suis plus en manque. Finalement, lorsqu'on analyse cela de cette manière... ça fait un peu peur, non ? ;-)). Les séducteurs sont donc des dealers en puissance... Je serais plus vigilante à l'avenir ;-)).