Un Noel avec ma Blondinette
Je me rappelle d'un soir de Noel, où toute la famille était réunie. C'était l'heure des cadeaux. Mes filles étaient petites, Blondinette avait alors trois ans et Brunette, cinq.
Nous décidâmes que mon frère passerait tous les cadeaux par la fenêtre du salon. Tout le monde était alors dans la salle à manger , juste à côté.
Nous entendîmes un grand bruit (il était convenu que lorsqu'il aurait terminé de déposer les cadeaux, il ferait claquer très fort le volet et reviendrait très vite auprès de nous). Tous les enfants se précipitèrent alors au salon. Pour parfaire la mise en scène, je courrais à la fenêtre et m'écriais, venez voir le père Noël s'en va. Ma Blondinette se pencha à la fenêtre et me dit "Ah oui, il est rouge... je le vois". Depuis ce jour, rien ni personne ne pû lui faire démentir qu'elle avait vraiment vu le Père Noël, ce jour-là ;-)
La nuit avant Noël
Le premier conte du Père Noël,
d'après Clément Clarke Moore
(publié pour la première fois dans le journal Sentinel, de New York, le 23 décembre 1823.)
C'était la nuit avant Noël, dans la maison tout était calme.
Pas un bruit, pas un cri, pas même une souris!
Comme des feuilles mortes poussées par le vent, passant les obstacles,
traversant le ciel, les coursiers volaient au-dessus des toits, tirant
le traîneau rempli de jouets
Les chaussettes bien sages pendues à la cheminée attendaient le Père Noël.
Allait-il arriver?
Les enfants blottis dans leur lit bien au chaud
rêvaient de friandises, de bonbons, de gâteaux.
Maman sous son fichu, et moi sous mon bonnet
et vous prêts à dormir toute une longue nuit d'hiver.
Dehors, tout à coup, il se fit un grand bruit!
Je sautais de mon lit, courais à la fenêtre,
j'écartais les volets, j'ouvrais grand la croisée.
La lune sous la neige brillait comme en plein jour.
Alors, parut à mon regard émerveillé,
un minuscule traîneau et huit tout petits rennes
conduits par un bonhomme si vif et si léger
qu'en un instant je sus que c'était le Père Noël!
Plus rapides que des aigles, ses coursiers galopaient,
lui il les appelait, il sifflait, il criait:
Et, en un clin d'oeil, j'entendis sur le toit le bruit de leurs sabots
qui caracolaient. L'instant qui suivit le Père Noël d'un bond
descendait par la cheminée.
Il portait une fourrure de la tête aux pieds, couverte de cendres et de
suie, et, sur son dos, il avait une hotte pleine de jouets comme un
colporteur avec ses paquets.
Ses yeux scintillaient de bonheur, ses joues étaient roses, son nez
rouge cerise, on voyait son petit sourire à travers sa barbe blanche
comme neige.
Un tuyau de pipe entre les dents, un voile de fumée autour de la tête,
un large visage, un petit ventre tout rond qui remuait quand il riait;
il était joufflu et rebondi comme un vieux lutin. Je n'ai pu m'empêcher
de rire en le voyant et d'un simple clin d'oeil, d'un signe de la tête
il me fit savoir que je ne rêvais pas: c'était lui!
Puis, sans dire un mot, il se mit à l'ouvrage et remplit les
chaussettes. Il se retourna, se frotta le nez et d'un petit geste
repartit par la cheminée.
Une fois les cadeaux déposés, il siffla son attelage, puis reprit son
traîneau et les voilà tous repartis plus légers encore que des plumes
Et dans l'air j'entendis avant qu'ils disparaissent: