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W ne me lit pas ou plus (il n'a pas le temps, et d'ailleurs mes épanchements bloguiens le gène peut-être un peu, c'est pas son truc) alors je vais en profiter pour me lâcher un peu. Pourquoi ? Pourquoi écrire sur ce blog ? Peut-être parce que cela me permet d'analyser mon ressenti sur cette relation hors du commun pour moi et de me faire plaisir en parlant de lui, ce qu'il n'aime pas faire.

Il est passé ce soir à ma grande surprise car il m'avait semblé qu'il n'aurait pas le temps ou qu'il ne pourrait pas le prendre, des obligations semblant l'appeler ailleurs. Je suis maintenant "habituée". Ce terme est merveilleux, habitué signifie qu'on ne souffre plus de ce qu'on ne comprend pas ou de ce qui nous échappe. On s'habitue... on accepte sans plus se poser de questions. "Allons! je vois venir une dure crise de noir... Je l'attends avec calme et d'un cœur habitué, certaine d'en reconnaître les phases normales" (COLETTE). Donc, voilà, je suis habituée à ne le voir que trop rarement sans douter de l'amitié qu'il me porte ni de son envie de me voir. Je le vis bien, je le vis mieux et je me sens aussi rassurée.

Chacune de ses visites est un cadeau pour moi. Je l'écouterais longtemps et j'adore aussi lui parler de ce que je vis au quotidien, de mes tracas. Il m'écoute, me conseille et cela me fait beaucoup de bien. Avoir une oreille attentive, quelqu'un pour qui vous semblez exister, pour qui vous avez l'impression de compter et d'être important. Voila, je me sens importante à ses yeux et cela m'aide beaucoup. Il est ce miroir dans lequel je viens me ressourcer... "dis moi qui est la plus belle ?"... Non, je ne suis pas la plus belle mais j'existe en tant qu'individu en dehors de mon travail.

J'aime aussi l'écouter me parler de sa vie de tous les jours, me raconter des anecdotes, des expériences quelque fois peu banales. C'est un véritable livre qui ne se livre que par brides. Des brides que je rassemble dans ma tête comme un puzzle et qui me permettent de mieux le connaître et de découvrir, à chacune de nos rencontre, une nouvelle facette de sa riche personnalité.

Il m'a offert deux livres sur l'OUvroir de la LIttérature POtentielle, l' OULIPO. Je sens que je vais me régaler à la lecture de ces livres. Comme vous avez pu le constater sur mon autre blog j'aime jouer avec les mots alors bientôt je vous en dégoterai de nouveau. Comme un enfant, j'ai besoin du jeu pour apprendre. J'aime ce qui est ludique et c'est probablement mon passage à la direction de la com interne de notre entreprise (ou nous organisions beaucoup de jeux pour capter l'attention et encourager la participation) qui m'a appris tout ce que le jeu peut apporter, peut dévoiler de notre personnalité. Nous sommes finalement de grands enfants ;-).

Alors j'ai envie de lui dire merci, merci d'avoir un jour croisé ma route, d'être venue me trouver et d'avoir souhaité me rencontrer. Je n'oublierais jamais cet instant magique pour moi, cette impression de l'avoir toujours connu, de l'avoir attendu. Il y a des moments dans la vie que l'on n'oublie jamais, celui-là est un cadeau que la vie m'a fait même si elle me l'a aussi un peu enlevé, finalement je m'aperçois que  l'amitié peut être un sentiment aussi très fort et je crois qu'il pourrait me demander la lune, je ferais tout pour qu'il l'obtienne. Amour ? Amitié ? je ne sais plus et je ne me pose plus la question ;-)).

"L'amitié est une harmonie entre deux êtres qui ont les mêmes besoins. Ainsi elle est plus commune chez les faibles que chez les puissants; elle est plus grande d'un enfant à un enfant, que d'un enfant à un vieillard; elle est plus forte dans l'âge des passions que dans le premier âge; elle est plus constante dans l'âge viril que dans l'adolescence et la jeunesse, (...). L'amitié naît d'abord des besoins physiques, et elle peut subsister assez longtemps par les simples relations de plaisirs, de goûts, d'exercices, d'intérêts. Elle s'étend ensuite aux besoins intellectuels, et s'augmente par les lumières et les études des mêmes arts et des mêmes sciences; enfin elle devient vertu, parce qu'elle demande des sacrifices, de la reconnaissance et de l'indulgence, ..."
J.-H. BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, p. 309.

Comments

[Christine]

amour ami, je ne crois pas te connaître, de plus l'adresse de ton blog n'est pas correcte, pourrais-tu la compléter ?

[amour ami]

Mon ami mon amour peu importe l'essentiel c'est de s'aimer à notre manière du bord. En temps qu'ami que veux tu savoir encore sur moi? et en temps qu'amour tu sais déjà que je t'aime. je t'embrasse très fort.

[Christine]

Tu as raison Rebert, inutile de chercher à savoir si ce que l'on ressent est de l'amour ou de l'amitié puisque l'amitié est aussi un amour vrai et fort.

[Rebert]

Faut-il vraiment mettre des noms sur les sentiments ? Je suis d'accord, je crois c'est là une façon de les réduire à une fonction bien définie. Ainsi donc, l'amitié ne connaitraît pas la tendresse, l'amour nous obligeraît à nous tenir serrés. Il peut y avoir aussi des sentiments qui se situent à la limite des deux, à moins qu'ils ne se chevauchent. Le plus important est peut-être d'être bien avec cette personne, sans se poser de questions, s'en enfermer les sentiments dans des cases toutes prêtes.